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Elle a découvert les romans Harlequin en 1978. Quand sa mère lui donnait de l'argent pour s'acheter à manger, Béatrice, 51 ans, allait le dépenser à la librairie. Aujourd'hui, cette agente de voyages en arrêt maladie, abonnée aux Editions Harlequin, lit « une romance par jour ». « Dans la vraie vie, il y a toujours des problèmes. Avec Harlequin, on n'est jamais déçu. Ça me fait voyager, rêver. Je ne vais pas aller voir un film ou lire un livre qui va me faire pleurer... » Cette femme de 51 ans installée à Pau (Pyrénées-Atlantiques) trouve que Harlequin « a beaucoup évolué » : « Au début, c'était très fleur bleue ; maintenant, on est plus dans l'érotisme. » Que pense son mari de ses lectures frénétiques ? « Parfois, ça l'énerve un peu. Mais il préfère ça plutôt que j'aille faire la fête. »
Elle lit entre deux et quatre romans Harlequin par mois. Pamela a été convertie l'an dernier par sa meilleure amie, qui savait qu'elle aimait les romances. « Je suis fleur bleue, je veux des happy ends », confie cette vendeuse de vêtements de 27 ans qui vit à Beauvais (Oise). Pamela lit chez elle ou sur sa tablette pendant sa pause-déjeuner. « C'est mon moment de détente, d'évasion. C'est comme aller chez des copains : c'est pour cela que j'aime surtout les séries, où on retrouve les mêmes personnages. » Fan d'Emily Blaine, elle aime ses « dialogues rigolos » et ses « héroïnes au fort caractère, qui ne se laissent pas faire ». Si le sexe n'est « pas un critère primordial », Pamela assure tout de même qu'« il en faut un peu parce que ça fait partie de la vie ».
Sylviane dévore « une dizaine » de roman Harlequin chaque mois, dans son lit ou dans son bain. Et ce ne sont pas les seuls ouvrages qu'elle lit. « J'aime aussi Voltaire, Hugo, Racine... », détaille cette prof de français au collège et au lycée âgée de 45 ans. Ce que Sylviane aime chez Harlequin, c'est que « ce n'est pas une lecture prise de tête ». « Quand je lis Hugo, par déformation professionnelle, je vais analyser les figures de style. Quand je lis Harlequin, c'est un vrai moment de détente. » Cette Roannaise n'aime pas plus les polars ou les romans réalistes. « Lire Untel, violée, droguée, prostituée..., ça ne m'intéresse pas du tout. Ce matin, j'ai allumé BFMTV, ça m'a suffi. J'aime les histoires qui sont très loin de mon univers. » « Harlequin s'est beaucoup renouvelé ces dernières années, estime celle qui lit des romances depuis l'âge de 15 ans. Aujourd'hui, c'est plus drôle et plus croustillant. »